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Visualizzazione dei post con l'etichetta poesia francese

Ho sognato stanotte - Cette nuit j'ai rêvé

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  Vagavo come rabdomante il legno biforcuto in mano alla ricerca di sorgenti liquide e appigli sensoriali, scudi contro i segni della non (r)esistenza. Camminavo,  certo del mio passo, in una nebbia color fuoco e la montagna di lontano - sfocata nei contorni - pareva uscire da una pittura zen. Sul ramo basso  la salamandra mi osservava attenta e così io, in attesa di una sua parola. " Ràdicati ", diceva. " Qui ?", chiedevo. " No, fuori dal sogno e prima della veglia. Là, nel tempo-luogo della transizione, ràdicati,  prima che lui venga ". Lasciavo cadere il ramo  a terra e mi spalmavo  terra e fango sul volto. Poi prendevo la postura dell' assente a sé stesso - il mio corpo di cristallo di rocca, lo sguardo nel chissà dove. Aprivo gli occhi e, nel dormiveglia, nessuna traccia della sua venuta. Solo un dolore lancinante alla coscia destra  e lo sguardo di fiamma - blu - puntato dritto  sul chissà quando. _____ Je vagabondais comme un radiesthésiste le b

Ho scritto

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  Ho scritto  parole di pietra per intenerire  il cuore di corteccia del mio silenzio e ho taciuto  parole d'unione perché fosse il cielo a indicarmi la via. La salita è sempre solitaria e la parete non è adatta al canto del profeta. Solo un passo zoppo e poco discreto  porta all'ascolto della voce nel tronco cavo del sogno. כָּתַבְתִּי דִּבְרֵי אֶבֶן כְּדֵי לְרַכֵּךְ אֶת לֵב קְלִפָּה שֶׁל הַדְּמָמָה שֶׁלִּי וְשָׁתַקְתִּי דִּבְרֵי אִחוּד כִּי הָיָה זֶה הַשָּׁמַיִם שֶׁיַּצְבִּיעוּ לִי עַל הַדֶּרֶךְ הַעֲלִיָּה תָּמִיד בּוֹדְדָה וְהַכִּיר אֵינוֹ מַתְאִים לְשִׁירַת הַנָּבִיא     רַק צַעַד כוֹשֵׁל וְקָצָת בּוֹלֵט מֵבִיא לְהַאֲזָנָה לַקוֹל בְּגֶזַע הַחָלוּל שֶׁל הַחֲלוֹם J'ai écrit  des mots de pierre   pour attendrir   le cœur d'écorce   de mon silence   et j'ai tu   des mots d'union   pour que ce soit le ciel   à me montrer le chemin.   L'ascension est toujours solitaire   et la paroi n'est pas adaptée   au chant du prophète.   Seulement un pas boiteux   et

Une branche d'olivier cassée - Il ramo d'ulivo spezzato

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      Une branche s'est cassée,   sous le poids inhumain de l'abandon,  à l'olivier que je considérais sacré.   Dans la chambre azur les murs   pleurent des larmes de saphir   et les objets, auparavant animés   par la fureur sacrée de l'existence,   se taisent en prière muette.   Ils me demandent de changer   les pions sur l'échiquier   comme si je pouvais d'un seul geste   renverser les géométries de l'amour,   de l'absence de soi-même et du retour,   comme si j'avais la maîtrise   des règles cachées qui gouvernent   les sauts quantiques.   " Je ne peux pas " - je leur dis -   " ce n'est pas mon rôle   et je ne connais pas de stratégies ".   Je suis gouverné certes par une éthique   qui parfois élève, parfois écrase,   mais ce n'est pas moi qui ai inventé   le jeu malsain des mots   qui cachent leurs signes   et des silences qui disent en se taisant.   En bon maçon, je connais les outils   et les techniques de réparation,

La parole est une piqûre de guêpe (La parola è una puntura di vespa)

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____ La parole est une piqûre de guêpe. Elle traverse ton épiderme et laisse des rougeurs que tu cherches à gratter, lacérant des pellicules sacrées du silence précieux, sur ton corps distrait. ______ ____ La parola è una puntura di vespa. Attraversa il tuo epitelio e lascia rossori che tu cerchi di grattare, lacerando pellicole sacre di prezioso silenzio, sul tuo corpo distratto. ______ Testo - inedito 2024 - e traduzione dal francese di Sergio Daniele Donati 

Poeti allo specchio (Viola Bruno e Sergio Daniele Donati)

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    _______ Accommodez de l’arrêt du touche impermanent oubliez la racine la fente dans la terre confiez-vous au ciel habituez les pupilles à l'écoulement des vents à l’assolement des nuages convertissez-vous à l’Air, au vol sans résistence.   Viola Bruno -  inedito 2024 -     _______ Ci si accontenti della sosta dello sfioro impermanente si dimentichi la radice l'affondo nella terra ci si confidi al cielo abituando le pupille al volgere dei venti l'avvicendarsi delle nubi ci si converta all'Aria, al volo senza opporre resistenza.   Traduzione dal francese di Viola Bruno   _______ Éphémère est mon regard sur ce qui reste; une pierre de témoignage. L'obsidienne au centre de mes yeux reflète des vides d'intention  tandis que je tacite le chant du vent,  chaque nuit pour capturer les sons  de l'assoupissement de mes angoisses.  Mais la racine, non,  ne se tait jamais.  Elle murmure  dans la langue ancienne  le devoir de rester  ancrée à une parole  encore

Racines - Radici - שורשים

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  Foto dal web RACINES   Il me semblait immense alors   l'entrelacs de racines couleur cobalt   en haut, au-delà de la voûte céleste.     Un rêve que je me rappelle encore   dans les nuits blanches   comme maintenant la caresse tremblante   de ma mère.    "Peu importe, Sergio, que je parte  tôt ou tard" , me dit-elle   avec une voix d'enfant,     "continue d'écrire,   tu n'as pas beaucoup de choix   de te défendre;   ou le Silence ou la Parole." _______ RADICI Mi pareva immenso allora  l'intreccio di radici color cobalto in alto, oltre la volta del cielo.   Un sogno che ancora ricordo nelle notti senza sonno come ora la carezza tremula di mia madre.   "Non importa, Sergio, che io vada presto o tardi",   mi dice con voce bambina,   "continua a scrivere , non hai molto modo di difenderti; o il Silenzio o la Parola."   _______ שורשים נדמה היה לי אז ענק שילוב של שורשים בצבע קובלט למעלה מעבר לכיפת השמיים   חלום שאני עדיין זוכר בַּ

Protections - Protezioni

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" Stasi ": foto di Sergio Daniele Donati   Protections Tu sais, quand je pose la plume,   et laisse ma dernière larme d'encre,   dans le stylo que je veux muet,   c'est pour te protéger, mon fils,   de l'illusion du vol dans les mots.   Les mots sont des plumes   et doivent être maintenus   à la juste distance   de l'astre qu'on appelle Silence;   un dieu mineur qui demande en tribut   son souvenir éternel   dans les espaces vides   entre les lettres et les termes;   entre les mots et les paroles,   entre l'espoir d'un retour   et le désir de fuite vers l'Ailleurs;   là où un cerf blanc   broute des herbes couleur d'espérance,   ignorant du poids que porte au monde   l'oubli de son brame. ________ Protezioni (Traduzione dal francese di  Sergio Daniele Donati) Lo sai, quando poso la penna,   e lascio la mia ultima   lacrima d'inchiostro,   nel pennino che voglio afono,   è per proteggerti, figlio, dall'illusione del volo nella pa

L'ombre de l'Automne (L'ombra dell'Autunno)

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Dans le silence des nuits sans fin,   L'ombre de l'Automne se faufile,   Elle murmure des souvenirs lointains,   Des promesses brisées, des rêves bleus. Les étoiles pleurent des larmes sans couleur,   Sur les chemins désertés de l'âme,   Chaque pas résonne comme un chant,   Mélodie triste, douce flamme. Les arbres nus se dressent dans le froid,   Témoins d'amours passés,   Ils racontent l'histoire d'autrefois,   Cœur solitaire, rêve effacé. Nel silenzio di notti senza fine,   L'ombra dell'Autunno si insinua,   sussurra ricordi lontani,   promesse infrante, sogni blu. Le stelle piangono lacrime senza colore,   sui sentieri deserti dell'anima,   ogni passo risuona come un canto,   melodia triste, dolce fiamma. Alberi nudi si ergono nel freddo,   testimoni di amori passati,   raccontano la storia di un tempo,   cuore solitario, sogno svanito. In the silence of endless nights,   autumn's shadow sneaks in,   whispering distant memories,   broken promi

She

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  Dis-moi que ce n’est pas une blessure le parfum que le vent agite entre tes cils, que tes mains parlent encore une langue que les paroles ne savent pas prononcer, qu’il existera dans le futur un passé où nos âmes trouveront abri sous le vert d’un trèfle. _______ Traduzione dal francese Dimmi che non è ferita il profumo che il vento agita tra le tue ciglia,  che le tue mani parlano ancora una lingua che le parole non sanno pronunciare, che esisterà in futuro un passato  dove le nostre anime troveranno riparo sotto il verde di un trifoglio. ______ Testo e traduzione dal francese di Sergio Daniele Donati 

J'aurais aimé te parler en français (Oblivion)

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Foto di  Dmitry Ganin  su  Unsplash J'aurais aimé te parler en français  de la langue mourante d'un homme  qui danse  la danse poignante de l'abandon.  Je t'aurais peut-être évité mon bégaiement indécent et les plaidoyers coincé entre les cils. Il y a ceux qui en rient,  d'autres se taisent et pleurent car ce n'est pas toujours le cygne qui meurt.  Je meurs comme un canard  et les gens rient  de mon lien éternel à une musique  qui revient - et reviens encore -   pour me parler de plumes blanches  tombées trop tôt au sol ________ Avrei voluto parlarti in francese  della lingua moribonda di un uomo  che danza  la danza struggente dell'abbandono. Ti avrei forse evitato la mia balbuzie indecente e le suppliche incastrate tra la ciglia. C'è chi di questo ride, altri tacciono e piangono perché non è sempre il cigno a morire. Io muoio anatroccolo e la gente ride di questo mio legame eterno a una musica che torna - e torna ancora - a parlarmi di bianche piume

Éphémères (effimere)

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  Éphémères, dociles et précieuses sont les intuitions au moment où un désir de jade laisse le pas à la posture du Samouraï. _____ Effimere, docili e preziose sono le intuizioni quando un desiderio di giada cede il passo alla postura del Samurai. ______ Foto, testo - inedito 2024 - e traduzione dal francese di Sergio Daniele Donati 

Enfant-oiseau (Bimbo-uccello)

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Une pensée sélénique sur la faucille de l'évanescence me traverse à chaque fois que l'abandon laisse le temps au silence des étoiles. La mort n’est qu’un leurre malsain; la solitude étant le vrai mal auquel on peut seulement opposer le cri d'un d'un enfant-oiseau. Un pensiero lunare sulla falce dell'evanescenza mi attraversa ogni volta che l'abbandono lascia tempo al silenzio delle stelle. La morte non è che un richiamo malsano; la solitudine il vero male al quale si può solo opporre il grido di un bambino-uccello. ________ Testo - inedito 2024 - e traduzione dal francese di Sergio Daniele Donati Foto di pubblico dominio dal web. 

Méduse (Medusa)

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Testa di Medusa di Caravaggio J'étais là,  bercée par le rythme de la mer   et l'envie ardente d'être oubliée.   Ton regard  ne se posait pas sur moi,   et c'est seulement à cause de cela   que je me suis retirée  de ton œil   de Méduse. En murmurant le nom   de mon père, j'ai alors trouvé   la posture d'une sentinelle   vigilante et la force tranquille   de celui qui sait se taire. _______ Ero lì, cullato dal ritmo del mare e dal desiderio ardente di essere dimenticato. Il tuo sguardo non si posava su di me, e solo per questo motivo mi sono ritirato dal tuo occhio di Medusa. Sussurrando il nome di mio padre, ho trovato la postura di una sentinella vigile e la forza tranquilla di chi sa tacere. _______ Testo e traduzione dal francese di Sergio Daniele Donati

Fragments d’obsidienne (schegge d'ossidiana)

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Fragments d’obsidienne noire, dans ses yeux, chantent la racine fossile d’une vie en veille, en quête de son éclat et dans le souvenir d’une dérision malsaine. (Sergio Daniele Donati - inedito 2024) Schegge di nera ossidiana, nei suoi occhi, cantano la radice fossile di una vita in veglia, alla ricerca del suo scoppio e nel ricordo di una derisione malsana. (Traduzione dal francese  di Sergio Daniele Donati)

Coquilles de noix (gusci di noce)

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  Foto della grande artista Noelle Oszvald poesia esile/poesia esule poesia dedicata/poesia delicata Derrière ton abri Il y a un timide courant d'eau pure. Des coquilles de noix Avec des voiles en papier Naviguent dans ces eaux claires Avec une fausse bravade, Comme des pirates. Et,  tandis que le ciel modeste rougit Lorsque le soleil se couche, Nos enfances se parlent Avec le langage silencieux D'un regret indicible et absolu. Sergio Daniele Donati - inedito 2024. Foto della grande artista Noelle Oszvald Dietro il tuo nascondiglio scorre un timido rivolo d'acqua pura . Dei gusci di noce con vele di carta navigano su quelle limpide acque con falsa spavalderia, come pirati. E,  mentre il cielo pudico arrossisce al tramonto, le nostre infanzie si parlano, con la lingua silenziosa di un rimpianto indicibile e assoluto. Sergio Daniele Donati - inedito 2024.

Diaologhi poetici coi Maestri - 72 - Claude Roy #2

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  J'AI PEUR LA NUIT (Claude Roy tratto da "Le poète mineur" - Gallimard 1949) Mon corps qui suit son cours, son chemin de fourmi, aveugle dans son jeu compliqué et savant, que puis-je à son destin, à sa longue patience? Il est si loin de moi dans ses ténèbres chaudes avec son souffle lent, les longs détours du sang, le cœur, le très sérieux qui jamais ne s'arrête, et qui pourtant un jour saura bien me trahir... Comment donc expliquer à ce cœur si pressé qu'il est bien inutile de tant se hâter, d'être si attentif aux visages changeants, de se presser ou de ralentir pour un rien, puisqu'un jour tout cela n'aura plus d'importance, puisque mon cœur et moi nous oublierons ensemble de bouger, de parler, de respirer, de vivre? Je pense à tout cela dans le creux de la nuit et pour être moins seul j'imagine un poème, poème que voici : Mon corps qui suit son cours, son chemin de fourmi, aveugle dans son jeu compliqué et savant, que puis-je à son de